Cet album, le premier d’une série consacrée à l’humour, veut faire connaître aux lecteurs européens, une personnalité drôle et importante de la longue et riche histoire de l’Orient : Jouha des Arabes ou Nasreddin Hodja des Turcs. L’humour et la sagesse de Jouha sont fondés sur l’art du paradoxe et se nourrissent de la mirifique absurdité du monde. D’ailleurs les soufis qui ne veulent pas se prendre trop au sérieux, considérant que le sérieux est la plus sûre entrave à la vraie liberté de l’esprit, se raffolent de ses histoires et l’enrichissement sans cesse des leurs. Ne dit-on pas quelque part que Jouha n’est autre qu’un maître soufi voulant cacher ses vertus spirituelles par l’humour et par la bêtise.

»… L’humour peut être utilisé comme un outil original de réveil social, attirant l’attention sur des maladies classiques dont souffrent toute nation, telle que l’avarice, la curiosité excessive, le parasitisme et autres… La critique humoristique peut même servir de moyen de traitement psychologique ou de thérapeutique sociale. »
Abbas Mahmoud al-Akkad